« Le destin me pousse à dominer prouvant ainsi la suprématie de la sorcellerie. »
 
18 Juillet 1994, 17h53, le monde se trouva grandit d’une nouvelle merveille, c’est-à-dire : moi. A cet instant, je ne savais pas encore que mon destin était déjà écrit. Croyez-vous au destin ? En une force supérieure qui déciderait de l’avenir de ce monde et de celui de chaque personne le peuplant. Pensez-vous être des pantins incapables d’agir selon nos envies ? Moi, à présent, j’y crois.
 
Je menais la petite vie paisible d’un banal humain avec des parents s’occupant de moi parfaitement et me chouchoutant : il faut dire que j’étais le seul enfant qu’ils avaient eu, c’était plus facile. Puis arriva l’année de mes dix ans, j’avais désormais passé l’âge de raison et je commençais à grandir, peut-être était-ce trop tôt… Cette année, cinq personnes débarquèrent chez nous dans notre petit nid douillet à Bristol... Ces personnes avaient d’immenses canines et les yeux rouges, on aurait dit des vampires. J’avais appris qu’il existait des êtres aussi étranges mais que certains débarquent chez nous sans même frapper, ce qui en soit était une première offense. Mon cœur se mit alors à battre plus intensément lorsque mon père m’ordonna de me cacher, ce que je fis bien évidemment, petit déjà, je ne pensais qu’à ma survie. C’est sous la table que je trouvais alors ma cachette, je regardais la scène en soulevant discrètement la nappe. Erreur.
 
Mes parents se débattaient tant bien que mal en… lançant des sorts ?! Et moi, sous cette table qui ne pouvait rien faire, les larmes montantes… Les vampires ne voulaient apparemment pas les transformer, ils voulaient les tuer, et face à leurs griffes et leurs forces surhumaines, mes parents, même munis de sorts incroyable périrent chacun leur tour. L’émotion, elle aussi nous contrôlait, je m’en rendis compte lorsque le destin choisit de me rendre triste, je pleurais toutes les larmes de mon corps, ce qui rappela ma présence à ces foutus vampires. Ils vinrent me chercher, ils voulaient certainement me tuer, étant les fils, comme je venais de l’apprendre de sorciers. Mais je devins alors incontrôlable tandis que mes cris redoublaient d’intensité, de mes mains sortaient des projectiles invisibles, deux vampires ayant essayé de m’emmener avec mes parents périrent. Les autres décidèrent de partir, ils disaient qu’ils pourraient probablement me tuer plus tard. Mais alors qu’ils étaient partis, je ne décolérais pas et les projectiles continuaient de sortir.
 
C’est finalement la fatigue qui eut raison de moi et je m’endormis sur le corps inerte de mes parents. Dès le lendemain, après avoir enterré mes parents dans le jardin, je décidai d’apprendre à canaliser les forces que je contenais. Mes parents m’avaient interdit une pièce depuis mon enfance, il était temps d’y entrer. Là je découvrais toutes sortes d’ingrédients et des livres à profusion. Je passai mes journées à lire, me nourrissant des quelques morceaux de pain que la boulangerie jetait. J’en appris beaucoup, notamment sur les potions, toutes les potions que mes parents connaissaient grâce à leur livre, je les connaissais également. Je vécus un an entier ainsi apprenant à maîtriser l’art des potions. Pour ce qui était des sorts, c’était autre chose, je parvenais parfois à en jeter quelques-uns mais ils étaient encore trop faible ou alors trop fort. Il était hors de question de l’utiliser. Aujourd’hui encore, les résultats sont les même, il faut croire que je ne suis pas encore assez âgé pour pouvoir maîtriser cet art…
 
Puis un jour, je tombai sur un livre qui n’avais aucun rapport avec l’alchimie, il disait : « Réunissons-nous sorciers, dominons le monde, regroupons nous dans la ville de l’étrange : Oxford ».
Ni une ni deux, je fus parti, arrivant finalement à me faire une place dans cette ville en tant que photographe. J’aurais aimé rentrer à l’université, mais l’argent ne me le permettait pas. Il m’arrivait cependant de croiser quelques élèves voulant faire quelques photos. Ce travail me permettait de continuer mes recherches en secret. Dans l’ombre, j’agis pour la fin des espèces qui luttent contre les sorciers.